La pièce est faiblement éclairée par le lampadaire de la rue. Il pleut. Quelqu’un frappe à la porte. T’es prête ? Prête pour quoi ? Ben pour la fête ! Rejoins-nous vite ! Sur ce elle s’éloigne dans le couloir, suivie par d’autres personnes toutes habillées de blanc. Je les suis jusqu’à une gare où apparemment il y a une grève de transport. Nous nous rabattons vers la station de bus. Le bus 52. Mais je suis seule. Où sont passé les autres ? J’essaie de voir le paysage à travers la vitre mais rien. Juste la nuit noire et ce bus qui roule, roule et ne s’arrête pas. Dans ce bus, aucun visage ne m’est familier. Je n’ose pas demander où on va. Je ne me souviens plus de la destination inscrite sur ce bus. D’ailleurs l’ai-je lu ? Je me souviens avoir suivi mes amis et être monté machinalement dedans sans me poser de questions jusqu’au moment où j’ai constaté que j’étais la seule de la bande à l’intérieur. Et trop tard pour en descendre… Enfin le bus s’arrête. Deux contrôleurs montent à bord. Diantre je n’ai pas de billet ?! Je bafouille une excuse au premier, rouge comme tomate. Il me pousse vers la sortie en expliquant au second que je descends là pour prendre la correspondance.
Quelle correspondance ? Tandis que le bus s’éloigne et que le contrôleur me sourit, je me demande où je suis en plein milieu de la nuit. J’entends des pas qui claquent sur le sol mouillés. Des pas qui se rapprochent mais je ne vois rien. J’essaie d’écarquiller les yeux mais je n’y arrive pas. Bordel mais où suis-je ? Pas une seule lumière à l’horizon ? Pas de voiture qui passe ? Même pas un chien qui aboie ?!
Je me réveille en sursaut. La journée va être longue…