Même si je n’arrive pas toujours à me réaliser à l’extérieur comme je le voudrais, que rien ne se déroule comme je l’espérerais, je me nourris de ma palette intérieure qui se réinvente chaque jour. Qu’il vente ou qu’il pleuve, elle pâlit, s’étale et m’enveloppe. Lorsque le soleil réapparaît, elle s’intensifie et rayonne de plaisir. Et si je suis enfermée, elle me réchauffe de ses mille nuances. Rien n’arrive à étouffer cette joie qui irradie de tous mes pores malgré moi. Parfois je me dis que je devrais m’inquiéter, que ce n’est pas normal, mais je n’y arrive plus… Car j’ai compris que rien n’est définitif, tout peut changer. La vie c’est le mouvement perpétuel. Alors je me laisse envahir par toutes ces couleurs et j’en crée d’autres en jouant, bien protégée de l’extérieur dans la bulle irisée que je me suis inventée ; en attendant que l’orage passe…
« Yeah we’re coming out », non pas encore, même si j’adore le ton de cette chanson… À chacun son jardin secret.